Le Shiba et le 7ème art
A Tale of Mari and the Three Puppies
Ce film japonais, sorti en 2007, est tiré d’une histoire vraie s’étant produite lors d’un tremblement de terre en 2004 dans la préfecture de Niigata. L’histoire de déroule dans un village au milieu des rizières du nom de Yamakoshi. Tout commence le jour où un frère et sa sœur trouvèrent un petit chiot shiba abandonné. La petite fille, Aya, craque littéralement devant elle, ne pouvant pas la ramener chez eux (leur père à peur des chiens), ils décident tout de même de prendre soin d’elle. Ils la nomment Mari. Finalement la chienne est acceptée dans la famille, constituée du grand-père, du père et des deux enfants, la mère étant décédée quelques années auparavant. Un an plus tard, Mari donne naissance à trois chiots, mais survient un terrible tremblement de terre qui frappe le village où la famille vit. Le père et le fils, respectivement au travail et à l’école, affrontent le séisme sans dommages, or le grand-père et la fille restent coincés sous les décombres de la maison. C’est alors que la fidélité du Shiba apparait, Mari tombe sur des Jietai (secouristes militaires) et leur indique l’endroit où sont ensevelis ses maîtres. Ces derniers sont sortis des décombres et évacués avec le reste du village, laissant derrière eux Mari et ses chiots seuls dans le village abandonné. La suite montre la lutte de Mari et ses chiots face à la solitude et la faim, ainsi que la vie de la famille pendant les deux semaines de séparation.
Ce film place donc le shiba comme un chien héroïque, fidèle et courageux. Si l’histoire diffère un peu de la réalité (par exemple seul le grand-père était à la maison ce jour là), le courage du Shiba est bien réel. En vérité, les bébés sont nés le jour du tremblement de terre, Mari a du lutter pour arracher sa laisse et mettre à l’abri ses chiots projetés loin d’elle lors des secousses. Puis, elle a aidé le grand-père à survivre. En effet, ce dernier était coincé sous une armoire et au bord de l’inconscience, quand la chienne apparue, lui jeta un regard d’encouragement et le lécha. Elle fit des allers-retours plusieurs fois pour aller voir ses chiots alors qu’elle se blessait les coussinets en marchant sur le sol recouvert de morceaux de verres et de porcelaines. Face au regard de Mari, le grand-père reprit espoir, poussa l’armoire de toutes ses forces, et réussit à se libérer. Notons qu’il souffre d’un trouble neurologique l’empêchant de se tenir debout ou de descendre les escaliers sans aide. Or, avec le soutient de sa chienne, il passa deux heures à descendre les escaliers et constata, arrivé en bas, que les trois chiots étaient sains et saufs. Le village dut être évacué deux jours plus tard face aux risques de glissement de terrain, mais, la priorité étant les humains, le grand-père ne put pas emmener sa chienne et ses chiots. Il lui laissa alors toute la nourriture pour chien, et monta dans l’hélicoptère sous les hurlements de Mari. Cette dernière dut faire face à de nombreuses épreuves pour protéger ses petits, et trouver de quoi manger quand les rations s’épuisèrent. En parallèle, le grand-père tomba malade et fut hospitalisé. Quand les villageois furent autorisés à revenir chez eux, deux semaines après, c’est donc le père qui se mit à chercher Mari, il la retrouva maigre et affaiblie, mais avec ses trois chiots en bonne santé. Ne pouvant s’en occuper, le fils du grand-père plaça Mari et ses chiots dans une famille en attendant. Elle put d’ailleurs rendre visite à son maître en convalescence. Des mois plus tard, le grand-père sortit de l’hôpital et put vivre avec son fils et Mari dans un nouvel appartement. Les trois chiots, eux, furent adoptés par des familles aimantes.
Outre le film, un livre racontant l’histoire de Mari connu un grand succès au Japon, et les villageois dédièrent le traditionnel feu d’artifice annuel qui suivit à la shiba. Le film est disponible en dvd sous-titré en anglais.
Ginga Densetsu Weed
Cet anime japonais de 2005 comprend 26 épisodes, il est adapté du manga de Yoshihiro Takahashi. L’histoire tourne autour d’un jeune chiot nommé Weed, un croisé Akita-Inu/Kishu. C’est le fils du légendaire Gin, vainqueur du démon Ours, et chef de l’Ohu, une tribu de chiens qui a pour rôle la protection du paradis pour chiens sauvages : Futago. Un jour, Gin disparait tout comme les membres de son armée, seuls quelques chiens en réchappent. C’est alors que Weed décide de partir à la recherche de son père, qu’il ne connait pas. Dans sa quête, il fera la rencontre de nombreux autres chiens, dont Sasuke, un shiba inu. Ce shiba est plutôt distrait et humble.
Attention notons que cet anime montre des chiens sauvages, ce qui est certes original mais aussi violent, puisqu’il y a de nombreuses scènes de combats. Il n’est pas disponible en France.
Shibawanko no Wa no Kokoro
Ce dessin animé japonais de 2006, adapté de contes de Yoshie Kawaura, apprend aux jeunes enfants la culture japonaise. Shiba-Wanko, un shiba, vit avec une chatte du nom de Miike-Nyanko dans une maison traditionnelle. Le shiba a une âme très douce et volontaire, c’est lui qui se charge de faire tout le ménage dans la maison. Au contraire la chatte est capricieuse et n’apprécie pas les travaux ménagers. Ensemble, ils apprennent les mœurs et les coutumes japonaises, comme l’accueil des invités ou encore la préparation de la nouvelle année. Les dessins très zen sont entrecoupés d’images réelles : au dessin expliquant les traditions est mélangé le reportage montrant soit les nouvelles pratiques, soit des animaux, ou encore des plantes. Il existe 80 épisodes durant environs 3 minutes, disponibles en dvd en import du Japon, et seulement en japonais.
Sword of the Stranger
Ce film d’animation de 2007 raconte l’histoire d’un jeune garçon nommé Kotaro et de son chien Tobimaru, un shiba inu. Après avoir été sauvé par un Ronin lors de l’incendie d’un monastère, Kotaro l’embauche pour assurer sa protection. En effet, le garçon est pourchassé par une milice chinoise alors qu’il doit atteindre un autre monastère. Sur le chemin, ils feront face à des combats sanglants.
Tobimaru, le shiba, est très courageux puisqu’il prend même un coup de sabre à la place d’un humain. Il n’est pas forcément traité en héros, mais la fidélité du shiba est une fois de plus mise en avant lorsqu’il sauve la vie du personnage principal.
Hatchi
Ce film, de Lasse Hallström, est un remake américain du film japonais de 1987 Hachiko Monogatari, qui raconte l’histoire vraie d’Hachiko, un Akita Inu : un chien fidèle qui vient tous les soirs à la gare à la rencontre de son maître qui rentre chez lui. Or, quand le maître, un professeur de collège, décède à son école et ne revient pas, Hachiko persiste à venir à la gare tous les jours pendant neuf ans pour attendre le retour de son maître.
Sorti le 8 août 2009 au Japon, il a fait son apparition dans les salles françaises le 9 juin 2010, au casting on retrouve, en autres, Richard Gere et Joan Allen.
Dans ce remake, le rôle d’Hatchi chiot est joué par plusieurs Shiba Inu. Alors pourquoi tromper le public non connaisseurs en montrant un chiot shiba et non akita? Il se trouve que les producteurs considéraient le chiot shiba comme plus facile à former.
Ce film est donc le premier où l’on voit un shiba à sortir en France, même si les gens ne le savent pas forcément.
Ce film ouvre sur un autre débat, celui de la mode de l’Akita et de son cousin le Shiba. Il faut noter que ces chiens primitifs ne sont pas à mettre entre toutes les mains, si leurs qualités sont appréciables, leurs défauts sont bien présents et ne sont pas à prendre à la légère. Une forte socialisation et une éducation douce mais ferme est essentiel pour ne pas se faire dépasser par son chien. Hachiko est une légende, si ce chien a probablement existé, sa fidélité à certainement été enjolivée, cet Akita s’est retrouvé seul dans la rue, il est rester près de la gare, l’endroit où les gens lui donnait à manger…